La ressource

– La plus grande surface boisée de France –

La Nouvelle-Aquitaine détient la plus grande surface boisée de France métropolitaine. Les forêts s’étendent sur plus de 2,8 millions d’hectares soit 34% du territoire régional. Elles représentent le sixième des surfaces forestières nationales. Le taux de boisement n’est cependant pas homogène sur l’ensemble de la région : il varie de 9 % pour le département des Deux-Sèvres à 61 % pour le département des Landes. La ressource est diverse et concentrée sur des massifs relativement homogènes de par la composition des peuplements dominants. Le massif landais, également connu sous différentes dénominations, Forêt des Landes de Gascogne, Forêt landaise, Massif gascon, forme un vaste triangle qui s’étend sur plus d’un million d’hectares entre la Gironde, les Landes et l’ouest du Lot-et-Garonne. Les peuplements, composés de pin maritime à plus de 80%, majoritairement conduits en monoculture, représentent 70 millions de m³ de bois sur pied.
Le Massif landais représente, dans le Sud-Ouest de la France, une unité remarquable par son étendue, la netteté générale de ses contours, sa grande homogénéité du fait de l’omniprésence du pin maritime introduit artificiellement sur la plus grande partie à la fin du 19ème siècle et enfin de par le rôle majeur qu’il joue dans la filière bois régionale et l’économie de la Nouvelle-Aquitaine. Il constitue un modèle intégré, à part, qui peut être comparé à des massifs de production d’envergure mondiale d’Australie, du Chili ou d’Argentine. Durement affecté par les tempêtes de 1999 et 2009, qui ont considérablement affecté son potentiel de production, le massif gascon est aujourd’hui en voie de reconstitution. Le deuxième massif en terme de surface est situé sur les plateaux du Haut Limousin. Couvert aux deux tiers de feuillus (chênes, châtaigniers, hêtre et charme), boisements traditionnels, presque toujours traités en taillis sous futaie, il abrite également l’essentiel de la ressource en douglas et des peuplements de sapins/épicéas régionaux.
Depuis quelques décennies, la forêt résineuse s’y développe, notamment sur les plateaux et les monts situés au-dessus de 500 mètres. Elle représente en 2016, 25 millions de m³ de bois sur pied. L’exploitation de ces essences permet d’alimenter localement une filière dynamique et performante. La Vienne, la Charente, la Dordogne et, tout au sud, les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que les zones de faibles altitudes de la Corrèze, Creuse et Haute-Vienne forment un troisième ensemble caractérisé par la prédominance des peuplements feuillus (plus de 85 %). Avec 114 millions de m³, ce territoire possède la moitié du volume sur pied régional en chêne et en hêtre, et plus du tiers en châtaignier. Cette ressource feuillue de qualité parfois hétérogène (nombreux taillis issus d’accrus spontanés sur d’anciennes terres agricoles) est assez peu mobilisée. Enfin dans les plaines alluviales des Deux-Sèvres, des Charentes et du Lot-et-Garonne, on trouve d’importantes peupleraies.
Source : Programme Régional de la Forêt et du Bois Nouvelle-Aquitaine 2018-2027

– La forêt aujourd’hui –

les chiffres clés !

SURFACE

ha de forêt en Nouvelle-Aquitaine

soit :

en superficie

fois la ville de Paris

%

de taux de boisement

soit :

1/3

de la surface de la Nouvelle-Aquitaine

17%

de la surface forestière Française

Propriétaires

%

de forêt néo-aquitaine privée

soit :

propriétaires

1 personne sur 9

propriétaire de forêt en Nouvelle-Aquitaine

(Sources : CRPF Nouvelle-Aquitaine / Cadastre 2009)

– Focus par territoire –

La forêt limousine est récente. A la fin du 19e siècle, elle occupait une faible surface (150 000 ha environ). En effet, la population déboisait pour cultiver la terre. Seuls quelques taillis subsistaient, surtout dans les vallées encaissées, afin de satisfaire les besoins en chauffage, matériaux et pour les forges et fours à porcelaine. Le châtaignier avait alors une grande importance dans la vie locale, formant avec les raves et le blé noir l’essentiel de la nourriture du paysan.

C’est à la suite des deux guerres mondiales que la forêt s’est développée pour atteindre 580 000 ha : la révolution agricole et l’exode rural expliquent cette progression spectaculaire.

 La population continuant à décroître sur les plateaux et les boisements s’effectuant surtout dans la montagne, les notables locaux ont alors fait la promotion du reboisement des parcelles abandonnées, principalement sous forme de futaies résineuses.

A la fin des années 1970, la forêt a donc considérablement augmentée sa surface ; elle est devenue une composante majeure pour le territoire Limousin. Sa surface a quasiment quadruplé en un siècle puisque le taux de boisement du Limousin est passé de 9% à 35% du territoire (572 000 ha).

– Conclusion –

La forêt de Nouvelle-Aquitaine a connu une importante croissance durant les deux derniers siècles
et ce grâce à l’intervention de l’homme qui l’a plantée, entretenue et gérée de façon durable.

Sans l’intervention de l’homme, la surface de la forêt de Nouvelle-Aquitaine serait aujourd’hui divisée par quatre.